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14.04.2011

Intermédialité/Transmédialité et Transculturalité en litterature, peinture, photographie, au cinéma (Les Amériques - les Caraïbes - l'Europe - le Maghreb)

  • Ort: Leipzig
  • Beginn: 29.06.11
  • Ende: 03.07.11
  • Disziplinen: Literaturwissenschaft, Medien-/Kulturwissenschaft
  • Sprachen: Französisch, Sprachenübergreifend

INTERNATIONALES KOLLOQUIM

 

IBERO-AMERIKANISCHES FORSCHUNGSSEMINAR/

FRANKOPHONES FORSCHUNGSSEMINAR DER UNIVERSITÄT LEIPZIG (IAFSL/FFSL)

 

in Zusammenarbeit mit dem

 

INSTITUT FÜR KULTURWISSENSCHAFTEN UND THEATERGESCHICHTE

(IM ZENTRUM KULTURFORSCHUNGEN)

DER ÖSTERREICHISCHEN AKADEMIE DER WISSENSCHAFTEN

 

Le colloque international a pour objectif de promouvoir le dialogue transdisciplinaire et transculturel concernant le domaine de recherches récent de la traduction culturelle (‘translation') entre les régions des deux Amériques, des Caraïbes, de l'Europe et du Maghreb, et en même temps de soumettre des théories et des champs de recherche actuels et centraux à un examen scientifique critique.

 

Ce colloque part de celui qu'avait mené Mme. le Prof. Dr. Nadja Gernalzick à Mayence "Transmediality & Transculturality - International and Interdisciplinary Research Colloquium" (du 6 au 9 Décembre 2007) et du Workshop sur "Transmedialität. Erzählung - Inszenierung - Übersetzung" (Transmédialité. Récit - Mise en scène - Traduction) organisé par M. le Prof. Dr. Dr. Michael Rössner et M. le Dr. Federico Italiano à l'Académie des Sciences de Vienne (les 22 et 23 Mars 2010).

 

La littérature, le théâtre, le cinéma, la vidéo, la photographie, les Beaux-arts et Internet en provenance des Amériques, des Caraïbes, de l'Europe et du Maghreb y seront examinés avec le questionnement actuel de la translation et les pratiques de « transdisciplinarité », de « transculturalité » et de « transtextualité » qui en résultent.

 

Les théories et les approches qui se sont établies comme domaines de recherches essentiels surtout en Allemagne, en Suisse, dans le cadre de l'Académie des Sciences de Vienne, mais qui ont également été développées aux États-Unis depuis tout au plus une décennie, doivent être mises en dialogue dans une démarche comparatiste, et expérimentées de façon exemplaire sur l'analyse des domaines culturels énoncés dans le titre pour mettre en relief scientifiquement et avec méthode les stratégies médiales novatrices dans un contexte plus large.

 

Il faut souligner dans ce contexte que ce sont justement l'anglistique, la romanistique et la germanistique allemandes, tout comme les sciences des médias - qui travaillent à partir d'approches théorico-culturelles et esthétiques (comme par exemple en Suisse) - qui sont éminentes dans le domaine de la transmédialité et ont accompli des contributions remarquables.

 

Il faut se souvenir que la littérature et le théâtre sont précisément les médias qui ont devancé leur temps, anticipé et conçu les nouvelles formes visuelles, acoustiques, digitales ou électroniques de la vision, ainsi que de nouveaux médias et différents jeux de perception, comme cela est brillamment démontré dans "The New Media Reader" (Cambridge, Massachussetts/London: MIT Press 2003) ; (voir en outre la bibliographie exhaustive en fin d'argumentaire). Des auteurs comme Flaubert (surtout dans "L'Éducation sentimentale"), et Proust ("À la Recherche du temps perdu"), ou encore des auteurs plus récents comme Jorge Luis Borges (dans de nombreux récits comme « Le Livre de sable », « L'Aleph », « Le jardin aux sentiers qui bifurquent », « Tlön, Uqbar, Orbis Tertius », 1939-1946) et Adolfo Bioy Casares (dans L'invention de Morel, 1940) en Argentine, Alain Robbe-Grillet en France, ou Vargas Llosa au Pérou ("Tante Julia et le scribouillard" ou plutôt dans "Éloge de la marâtre"), mais aussi le Marocain Abdelkebir Khatibi dans "La mémoire tatouée" (1971), "Penser le Maghreb" (1985) oder "Peintres de Doukkala. Don de la terre" (1994) ont déjà développé de nombreuses approches médiales, se sont occupés de la relation image/texte/film/photo, production et perception et ont bien souvent travaillé dans les deux domaines, qu'il s'agisse du médial-écrit ou du médial-visuel. Dans le domaine théâtral, l'utilisation de différents médias est courante depuis les années 1960, mais a augmenté au cours des années 1980 et 1990.

 

Les différentes lignes de recherches qui sont marquées par divers objets et genres de textes et localisées dans différentes cultures, doivent être ici mises en dialogue avec méthode et une amplitude comparatiste adéquate. Différents concepts sont alors en concurrence, comme transmédialité ou intermédialité, qui décrivent diverses approches de l'objet « média ». Mais tous se réfèrent à des processus et des phénomènes centraux des pratiques de la production et de la perception. C'est pourquoi l'approche du colloque ne vise pas l'exclusion ou l'uniformisation par force des concepts, mais un dialogue productif, qui informe sur la formation de la théorie par rapport à la question de la différence entre intermédialité et transmédialité, quels domaines elles prennent en considération, quels aspects novateurs elles développent, entre autres en ce qui concerne l'homogénéité ou l'inachèvement, l'organisation hybride ou homogène de signes et de systèmes de signes. Un consensus devrait régner sur le fait qu'il s'agit de processus et de stratégies esthétiques, qui peuvent être décrits par les termes de passages, de transitions, d'interfaces, de réinventions, de translation, de dissémination du sens, de tension etc. et qu'il faut toujours traiter ce genre de processus et de stratégies en dépassant les objets et les cultures, c'est-à-dire de façon transmédiale, transdisciplinaire et transculturelle. (de Toro 2002 suiv. ; Rajewsky 2002 ; Meyer, Simanowski et Zeller 2006).

 

La « transdisciplinarité », la « transmédialité » et la « transculturalité » qui représentent toutes des processus de translation seront par conséquent au centre des considérations du colloque. Le terme de « translation » comprend toutes les sortes de théories et de pratiques de la traduction, et place au centre l'aspect épistémologico-culturel des transformations. Cette « translation » sera analysée pendant le colloque sur des interfaces culturelles et médiales, et ce faisant, l'attention sera fixée sur la nature de la production qui ne représente jamais une répétition ou une simple reproduction, mais qui est toujours liée à une réorganisation productive.

 

Le concept ou la pratique de la « translation » comprend la « transmédialité » comme dialogue hybride et plein de frictions entre différents médias autonomes (internet, vidéo, film, autres formes de communication, métropoles et mondes virtuels, techniques analogiques et digitales, etc.), différentes esthétiques (littérature, théâtre, essais) mais aussi entre des domaines mêlés (littérature/internet, théâtre/vidéo/film/installations), des produits, des cultures de goût, d'art (peinture, design virtuel), d'architecture ou de linguistique.

 

Des domaines comme la réception, l'hybridité, la performativité, la liminalité, la transgression (entre autres), qui appartiennent aussi à la base de la transculturalité et de la recherche sur l'hybridité passent au premier plan avec la « transmédialité ». Dans ce contexte, il faudrait analyser les passages constants de frontières, les « couches », les « plis » et les « replis » qui ne mènent pas à une synthèse mais à un processus d'articulations dissonant et riche en tensions.

 

Partant de cette définition minimale, la littérature, le théâtre, le cinéma, la vidéo ou la peinture - ou plutôt des formes de représentations comparables - ne sont pas une construction hybride en soi, uniquement parce que différents systèmes médiaux comme la langue, la voix, le mouvement, le corps, la scénographie, les collages sont en interaction. Car, ce que l'on avait d'abord pensé être hybride, disparaît dans un processus d'habitualisation. En revanche, l'autonomie et la friction des procédés ou des systèmes médiaux mis en œuvre, ainsi qu'un métaniveau qui joue avec les moyens mis en œuvre et les dévoile pour éviter une habitualisation, sont caractéristiques de formes de représentations performatives et transmédiales. Dans la théorie de la narratologie, on a l'habitude de qualifier ce genre de procédés de « distanciation » à la suite des formalistes russes.

 

En outre, le concept de « transmédialité » sera analysé pendant le colloque en tant que structure qui transcende le propre contexte médiale, en tant qu'échange entre différentes possibilités médiales dans un champ de tensions. La relation épistémologique entre des représentations scéniques, l'hybridité et la « transmédialité » se trouve précisément dans l'abolition des frontières des formes traditionnelles de représentations ou de mises en scène, conséquence d'un changement radical des concepts de sujet, réalité, représentation, de caractère imagé, spectacle, d'acteur. La « transmédialité » n'est pas en premier lieu une instance de la production de sens mais de la dissémination du sens ainsi qu'une source de réflexion sur les artefacts que sont le cinéma, le théâtre, la peinture, le texte ainsi que sur leurs possibilités et leurs limites.

 

Dans ce contexte, la « transculturalité » sera au centre des considérations, qui est ici entendue comme le recours à des modèles culturels ou à des fragments de cultures, qui appartiennent à une autre culture et forment un champ hybride. Par conséquent, on ne peut pas les définir comme le produit d'une nation, pas même comme celui d'un individu unique, mais comme un entrelacs d'éléments contradictoires. Chaque acte de communication est d'abord un acte de renoncement, qui mène dans la réciprocité de la communication à un entrelacement conflictuel.

 

Le colloque cherche également à accomplir une contribution pour la formation de la théorie, ou plutôt de la métathéorie, pour s'opposer à certaines tendances de ce domaine qui semblent se caractériser par le fait que l'interprétation s'oriente à peine sur des analyses aux fondements épistémologiques, aux références fonctionnelles et historiques mais est le résultat de l'arbitraire ludique de l'interprète.

 

Il faudra se demander dans quelle mesure il est permis que lors d'une analyse selon une perspective de lecture médiale, des textes littéraires (par exemple) ne soient qu'à peine considérés comme tels, mais ne servent plus que de matériaux à interprétations médiales, de sorte que la dimension littéraire de la littérature échappe. N'est-il pas nécessaire d'introduire des régulateurs et des contrôles scientifiques envers l'arbitraire sans retenue - qui est le résultat, entre autres, d'avoir mal compris la postmodernité et de l'avoir pensée d'une façon populaire - pour ainsi rendre concevable la plausibilité et la légitimation de telles lectures ? Où est le point à partir duquel une œuvre est ravalée au rang de simple base de départ de spéculation et de jeu pour son interprète ? N'est-il pas grand temps de trouver un juste milieu entre des approches sémiotico-structurales et d'autres sérieuses et postmodernes ou plutôt postcoloniales ?

 

 

 

Les domaines de recherches du colloque seront entre autres les suivants :

 

- Relation réciproque entre texte et création d'images (textes littéraires, cinéma, vidéo, peinture, photographie...)

 

- Transformations réciproques du contenu du texte et de l'image

 

- Gestes imagés de la langue et narrativité du langage figuré

 

- Linguistique et caractère imagé dus à la culture

 

- Production et dissémination de sens

 

- Déconstruction et construction de dispositifs de lecture, d'écriture, de visio

 

- Perception et cognition

 

- Compétence de performance de la langue

 

- Relation entre l'artefact-média et le message

 

- Transmédialité en tant que métamédialité

 

- Relations entre la transmédialité et les procédés transtextuels de mise en texte

 

- Relations entre la transmédialité, procédés transtextuels de mise en texte et transculturalité

 

Prof. Dr. Alfonso de Toro / Prof. Dr. Michael Rössner / Dr. Federico Italiano / Juliane Tauchnitz

 

 

Frankophones Forschungsseminar der Universität Leipzig (FFSL)

Centre de Recherches Francophones de l'université de Leipzig (CRFL)

Direktor/Président: Prof. Dr. Alfonso de Toro

Beethovenstr. 15

D-04107 Leipzig

 

Geschäftsführende Assistentin: Juliane Tauchnitz

Telefon/Téléphone: +49 (0) 341 - 9737490

Fax: +49 (0) 341 - 9737498

Email: ffsl@rz.uni-leipzig.de

Von:  Juliane Tauchnitz

Publiziert von: Kai Nonnenmacher