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06.09.2011

CfP: Les Anti-modernes? Courants conservateurs dans l'art francais 1900-1925

  • Ort: Paris (INHA)
  • Beginn: 27.03.12
  • Disziplinen: Medien-/Kulturwissenschaft, Weitere Teilbereiche
  • Sprachen: Französisch
  • Frist: 01.11.11

Les Anti-modernes ? Courants conservateurs dans l’art français 1900-1925

Anti-Modernists? Conservative Currents in French Art 1900-1925

 

Appel à communication pour une journée d’études à l’Institut national

d’histoire de l’art, Paris, 27 mars 2012

 

Call for papers for a Study Day at the Institut national d’histoire de

l’art, Paris, 27 March 2012

 

Neil McWilliam, Duke University, & Laura Karp Lugo, INHA

 

(Please scroll down for the English version.)

 

L’exposition « Émile Bernard : Au-delà de Pont-Aven », qui aura lieu à

la galerie de l’INHA entre janvier et avril 2012, est l’occasion

d’ouvrir un débat sur la place des courants conservateurs et

« anti-modernes » dans le paysage artistique français des premières

décennies du XXe siècle. Longtemps préoccupée par l’évolution de

l’avant-garde dans les ateliers de Montmartre et les galeries

commerciales de la rue Lafitte et de la rue Vignon, l’histoire de l’art

français commence depuis quelques années à reconnaître la complexité du

champ artistique de la période, qui déborde largement l’antithèse

schématique opposant novateurs et « pompiers ». Émile Bernard lui-même

illustre bien cette complexité. Après un début précoce et audacieux à

Pont-Aven, il affiche des opinions artistiques de plus en plus hostiles

à l’expérimentation picturale et après 1895 voue sa carrière à un art

qui s’inspire de la grande tradition de l’art européen. Bernard est

loin d’être unique, et rassemble un petit groupe d’artistes et de

critiques sympathisants autour de sa revue La Rénovation esthétique,

fer de lance des valeurs traditionnelles, qui fut publiée entre 1905 et

1910.

 

La journée d’études se propose de rassembler des historiens de l’art

qui ont commencé à regarder au-delà de l’hégémonie moderniste et à

réinterpréter le terrain artistique des années entourant la Première

Guerre mondiale. Il s’agit d’ouvrir le champ pour préciser les enjeux

plastiques, critiques et idéologiques qui ont marqué la résistance au

modernisme dans de nombreux domaines de l’art – de la peinture aux arts

décoratifs, de l’architecture à l’aménagement des jardins. Cette

journée d’étude soulèvera des questions sur les rapports entre

anti-modernisme et anti-modernité politique, entre tradition dans les

arts et identité nationale, entre archaïsme artistique et renouveau

catholique. Elle fournira une occasion de mieux connaître les

conséquences de ce qu’en 1909 Louis Dimier proclama « le grand retour à

l’ordre auquel nous assistons dans le domaine des arts et de

l’imagination ». Les intervenants de la journée seront également

invités à participer à un séminaire le 29 mars dans l'après-midi.

 

Nous invitons la soumission de propositions de communications, en

français ou en anglais, de 30 minutes, qui soulèvent des questions

susceptibles de faire avancer le débat sur les courants antimodernes

au début du XXe siècle. Veuillez envoyer un résumé de 250 mots avec un

CV de deux pages à laura.karp-lugo@inha.fr avant le 1er novembre 2011.

Le programme définitif sera annoncé le 15 décembre 2011.

 

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The exhibition “Emile Bernard: Beyond Pont-Aven,” to be held in the

INHA’s gallery between January and April 2012, offers the opportunity

to initiate a debate on the place of conservative and “anti-modernist”

currents in French art during the early decades of the twentieth

century. Long dominated by a fixation with the avant-garde, French art

history has begun in recent years to recognize the complexity of an

artistic field whose elements defy reductive contrasts between

progressives and “Pompiers” – a complexity graphically illustrated by

the evolution of Emile Bernard himself. Repudiating his early

experimentation at Pont-Aven, Bernard increasingly gravitated towards

identifying himself with the European grand tradition and was harshly

critical of innovative currents in contemporary art. His trajectory is

far from unique, though – in common with similar figures at the turn of

the century – it has generally been discounted in analyses of

developments in early twentieth-century French art.

 

This study day sets out to bring together art historians who have begun

to look beyond the modernist paradigm in order to reinterpret the

cultural landscape around the First World War. The event is intended to

open up the field and explore the formal, critical and ideological

stakes that characterize the resistance to modernism in several fields

– from painting to decorative art, from architecture to garden design.

The study day will focus on the relationships between aesthetic and

political anti-modernism, between tradition in the arts and national

identity, and between artistic archaism and Catholic renewal.

 

We invite the submission of proposals for contributions in English or

French. Papers will be 30 minutes long. Participants will be invited to

contribute to a follow-up seminar on the afternoon of March 29. Please

send outline proposals of no more than 250 words to

laura.karp-lugo@inha.fr before November 1, 2011. The final program will

be announced on December 15, 2011.

 

 

 

Von:  Laura Karp

Publiziert von: Barbara Ventarola